Portrait de femmes d'exception
26 août 2024
Arrivée à la Fondation MS à l’été 2022, madame Drouin a un parcours très riche. Depuis 20 ans, elle exerce des postes de direction au sein de diverses organisations à but non lucratif dans le domaine de la santé. Son expérience s'est principalement construite dans le domaine de la philanthropie, en travaillant avec des personnes touchées par le cancer ou d’autres maladies. Elle a même consacré cinq (5) années à l'intervention et au bénévolat au sein de plusieurs organismes qui œuvrent dans le domaine social, de la santé et de l'environnement.
Le plus grand défi en tant que dirigeante, selon elle, est la complexité des enjeux qui constitue toujours le principal défi à relever : « Actuellement, de nombreuses organisations sont confrontées à une inflation persistante et au risque d'un ralentissement économique, ce qui engendre une situation d'essoufflement. Les budgets philanthropiques des grandes entreprises donatrices sont restés relativement stables au cours des dix dernières années. Ces dernières orientent leur action philanthropique autour de domaines spécifiques tels que la jeunesse, la santé, l'éducation et le sport. Cela implique donc que les organismes, tels que le nôtre, doivent souvent se partager une enveloppe de dons limitée, ce qui restreint parfois leur accès à des fonds philanthropiques ».
Être une femme dirigeante en 2024, n’est pas un exploit selon madame Drouin : « Dans le domaine de la philanthropie, les femmes dirigeantes sont bien représentées, contrairement à d'autres secteurs professionnels souvent dominés par les hommes, tels que la finance ou l'ingénierie ». Elle est convaincue, tout comme l’est madame Laflamme, que le genre n'est pas un critère déterminant pour être un meilleur chef d'entreprise : « Ce sont plutôt les compétences, les attitudes et la vision globale qui font la différence ».
Être un bon leader en 2024, c'est « …avoir un leadership avec une équipe solide, engagée et agile, capable de s'adapter aux nombreux changements du monde du travail. Mobiliser les équipes est un travail quotidien ; nous devons saisir les opportunités d'affaires ». Elle rajoute que « …le terme de "leadership féminin" peut suggérer que les femmes doivent davantage avoir confiance en elles pour mettre en valeur leur contribution ».
Enfin, la relève féminine est bien présente selon elle: « Les femmes occuperont leur juste place en mettant de l’avant leur savoir-être, leur expertise pratique et leur capacité à déléguer et à diriger ». Elle nous confie que dès son jeune âge, elle s’est sentie interpelée et motivée par le fait de pouvoir faire une différence pour les personnes malades, car très tôt confrontée au cancer dans sa famille. « Contribuer avec mon expertise à une cause noble comme l'œuvre Michel-Sarrazin était une démarche naturelle, en cohérence avec mon parcours personnel et professionnel ». Elle se dit honorée d’évoluer aux côtés de Brigitte Laflamme, qu’elle qualifie de femme « d’une renommée indiscutable ».
Nous la remercions sincèrement d’avoir pris le temps de nous accorder cette entrevue.