La nuit est curieusement attirante pour mes réflexions.

Dans la luminosité de la nuit, je prends contact avec les grands espaces et la solitude. Les couleurs atténuées et douces sont réconfortantes. Comme l’a écrit Fred Pellerin, « C’est dans la pénombre que la lumière est belle ».

Dans la nuit de tempête d’hiver, le silence devient chaos.

Le silence imposé est souffrant, il provoque la tempête. Ce silence est étourdissant. Il est marqué par l’absence de paroles qui devraient être dites. Il est lourd et froid.

Cette tempête est aussi habitée par la peur du manque de temps. Et quand la maladie prendra-t-elle le dessus? Cette tempête provoque le doute : et qu’est-ce qui se passera quand on ne sera plus capable de l’endurer? 

Et… la tempête passe… Ce nouveau silence devient apaisant. Le « silence-calme » est celui qu’on choisit.

Notre exercice est celui de trouver nos racines dans la noirceur et de faire croître la lumière.

Quand le temps est compté, on ne prend pas de détours.

Peindre et interagir avec les différents sens possibles de ces peintures m’aide à avoir un regard nouveau sur le processus de transformations vécu. Je vis une étape de vie où il y a de l’espace pour les découvertes et pour sentir la beauté, la fragilité et la force à travers tant de défis, d’innombrables défis.

 

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