C’est le 25 novembre 2019, à l’invitation de ma conjointe Christine, que j’ai intégré l’atelier du lundi du Centre Bonenfant-Dionne. La pandémie a occasionné deux mois d’interruption entre mars et avril 2020 et en mai, nous avons accueilli avec grand plaisir l’invitation à reprendre nos ateliers, cette fois-ci, en mode virtuel.
J’ai démarré cette expérience artistique, qui s’apparente à une « mise en abyme », par une ouverture à l’instinct, en voulant oublier toutes mes habitudes antérieures reliées à mon expérience artistique. J’ai donc choisi un médium et un outil inconnus de moi au départ: l’acrylique et la spatule. J’ai aussi choisi le non-figuratif, encore une fois pour « affronter » la page blanche sans repères.
Le procédé développé est relativement simple. L’œuvre, en acrylique ou à l’encre, n’est que la base où sont prises plusieurs photos à des échelles différentes. L’œuvre à l’origine est le « chaos » et les photos sont des « fragments » qui sont retenus parce qu’ils font ressortir l’harmonie présente dans tout chaos. La mise en page de ces fragments recrée souvent une autre réalité à des années-lumière du chaos originel ou même du cheminement conscient. Retrouver l’harmonie après le chaos est apaisant et ouvre l’être à la communication avec l’autre et son devenir.
Ce processus a donné naissance à 16 livrets imprimés, en date d’aujourd’hui, qui me permettent de partager ma démarche sous un format facilement accessible. Ces livrets donnent une idée du cheminement, mais ne donnent pas toute la richesse des échanges entre les participants et l’accompagnante.