Guylaine
Les fleurs sont omniprésentes dans mes moments d’introspection et mes moments de peinture. Elles sont légères, elles me soulagent. En y pensant bien, j’ai toujours aimé griffonner des fleurs, et ce, depuis aussi longtemps que je me souvienne. C’est libérateur. Le jaune, le rouge, l’orange sont éclatants, c’est chaud, ça me fait du bien, mais surtout, ces couleurs sont vivantes...tout comme moi. J’apprécie également l’expérience apaisante des bleus, des mauves, des verts. Toutes ces couleurs et formes m’aident à me déposer et à évacuer tout ce poids que je porte sur mes épaules.
Ces fleurs sont comme la vie en mouvement. Du bourgeon jusqu’à ce qu'elles perdent leurs pétales, elles nous procurent de l’admiration, de la joie, des sourires... de l’amour.
C’est une mise en mouvement, j’apprends à naviguer sur cette vague qu’est la maladie.
La maladie m’a changée, je suis plus sensible aux petites choses que la vie sème sur ma route. Chaque pas m’amène à être une meilleure personne... à être moi.
Assumer sa réalité à travers la vie est une question d’honnêteté et d’amour envers soi et envers les autres.
Le plus important, ce n’est pas d’être forte, c’est d’apprendre à lâcher prise.
Nos partages en atelier nous aident à percevoir que nous ne sommes pas la maladie, nous sommes des personnes à part entière. Les mots sont parfois difficiles à sortir. Par la peinture, l’art thérapie, je trouve la voie pour m’exprimer mieux, pour identifier mes peurs, mes peines...mes petites victoires.