Jean
Les plumes me connectent avec le besoin d’évasion, de liberté, tel l’oiseau dans ses envolées. Les branches m’inspirent dans leur générosité d’être un lieu rassurant où se déposer. Parfois, l’oiseau a besoin de faire la pause pour reprendre son vol. L’or me transporte vers ce qui est précieux, ce qui est permanent. La tulle chiffonnée qui enveloppe le tout me connecte avec le mystère et le drame de la vie.
Le ballet du tibétain- Ce tableau a commencé par le triangle, ma famille. Les petites fenêtres ouvrent discrètement le regard sur la vie, même si les nuages noirs sont présents, la vitalité du rouge compense. Par surprise apparaissent des personnages habillés en rouge clair, ce sont des Tibétains. Ils sont présents avec la sérénité et la vitalité de leur gestuelle élégante et digne.
La création m’apporte la liberté. Je suis plus grand que la maladie. Je reste un être de création jusqu’au bout de la vie. La création est une porte d’entrée et aussi une porte de sortie. Même quand je suis incapable de me déplacer vers mon atelier, je continue à créer dans mon imaginaire. Je suis dans ma vitalité. L’art ne mourra jamais dans mon esprit et il reste dans le monde quand je serai parti. L’art fait vivre sans limites.
Il y a un avantage à être malade. On voit la vie plus vraie, plus belle, plus grande. On apprend à connaître les gens autrement. On apprend à vivre le moment présent. C’est puissant comme transformation.
Note : Jean a fait ses œuvres dans son atelier personnel selon la disponibilité de son énergie. Il partageait son expérience de création avec de vibrants témoignages dans le groupe de soutien et les échanges téléphoniques avec l’accompagnante par l’art.