Ces trois œuvres, trois stations, m’ont permis d’avancer sur mon chemin de vie jusqu’à ressentir une paix intérieure. La première, Les semences de l’amour, est assimilée à un bilan de vie. Je portais un questionnement sur la partie sombre de l’humain, celle qui existe depuis toujours. Cette question non résolue, au départ, m’a amenée à vouloir apporter une réponse satisfaisante pour une sortie plus légère et optimiste et me permettre de quitter cette vie avec l’espoir que mes proches auront accès à l’amour et à la lumière dont ils ont besoin. À plus long terme, je porte ce souhait que la conscience humaine puisse s’élever suffisamment vers un amour inconditionnel accessible à chaque humain, quel qu’il soit. Chaque être humain a besoin d’amour pour s’enraciner et fleurir. Plus la noirceur se fait présente, plus l’amour doit émaner pour apporter la lumière et la joie. Parfois, cette noirceur peut passer inaperçue puisqu’il est possible d’utiliser de nombreux artifices pour la dissimuler. Le processus de réalisation et de réflexion sur cette toile m’a permis de fleurir et de croire en cette lumière de cœur disponible à être choisie plutôt qu’en la noirceur… Elle parle de l’espoir et du pouvoir de regarder dans la direction plus éclairée pour fleurir et redonner au suivant.
Ma seconde toile parle de L’expression de soi. Mon travail d’expression a passé d’abord par m’autoriser à dire non et ensuite par m’autoriser à dire OUI. Cette affirmation par le OUI ouvre encore plus large le chemin de s’aimer, de se choisir et enfin d’amplifier l’amour pour autrui. Ce personnage porte l’affirmation qui passe par la liberté, la force, l’amitié. L’inukshuk sur son visage confirme la force d’agir en tant qu’humain. Le « A », d’être en Action me soutien dans le dépassement et le lâcher-prise.
La troisième toile manifeste Le passage joyeux dans la douceur et la légèreté. La couleur rose a été le point de départ avec la paix intérieure qui m’habitait. Les gestes se sont doucement et spontanément déposés sur la toile, dans un élan de lâcher-prise. Dans un second temps, j’ai posé un geste avec du sable. J’ai ressenti le besoin de laisser s’envoler la partie matérielle en laissant la place à la légèreté spirituelle; elle prend de plus en plus de place dans ma vie et mon être tout entier.