Les iris versicolores. Quand j’ai été opérée du cancer du rein, j’ai eu la chance de rester au chalet pour profiter du silence. J’observais les iris versicolores sauvages sur la grève. Ils ont une apparence fragile mais en fait ils sont très forts, ils résistent à l’eau salée de la mer, aux glaces qui s’accumulent. Leur délicatesse et leur fragilité n’est qu’apparente. Ils refleurissent tant et aussi longtemps qu’on a la sagesse de ne pas tous les cueillir. Ça ne les empêche pas de rester en vie, dans une posture élégante, d’année en année.

   

Les oies blanches. Faire partie du cycle de la vie. À leur tour, les oies blanches nous invitent à nous questionner sur notre passage ici-bas. Elles ne perdent jamais leur chemin, elles refont chaque année le chemin de leurs ancêtres en famille. La famille, c’est important! Elles ont un sens inné de l’entraide, du soutien des plus faibles. Je les ai vues accompagner une des leurs dans ses derniers instants, elles l’ont laissée seule sur la plage en l’accompagnant de leurs chants, puis elles sont parties et ce fut le silence!... L’oie à la patte cassée est restée seule face à son destin. Le lendemain matin, il ne restait que quelques plumes blanches, le renard était passé par là! « Le cycle de la vie ».

L’activité artistique est mon meilleur médicament. Quand je dessine, quand je peins, je me sens mobilisée au niveau spirituel. Cette forme d’activité m’apporte un grand réconfort.

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